Période : 2017-2020

Résumé:

Dans le contexte de savanes Soudano-sahéliennes d’Afrique, où l’immense majorité des systèmes rencontre le problème de gestion de la fertilité des sols sur la durée. Un défi partagé réside dans la mise au point de systèmes productifs permettant une gestion intégrée de la matière organique des sols, sur le court et sur le long terme. La mobilisation de techniques plus agroécologiques dans le cadre de systèmes de culture innovants pourrait être une voie d’intensification prometteuse, mais impliquant des changements multi-scalaires, relevant principalement de processus de conception innovante.

Cette thèse se situe au cœur du processus participatif de co-conception avec les producteurs, dans leur diversité, et avec les agents qui les accompagnent techniquement. L’étude porte sur comment accompagner les producteurs dans un processus de mise au point de Systèmes de Culture Innovants (SCI) permettant de gérer la fertilité et le niveau de production. Par quelles méthodes et avec quels outils peut-on accompagner les agriculteurs pour qu’ils conçoivent leurs propres systèmes innovants agroécologiques, non seulement adaptés à leurs conditions de production mais également compatibles avec leur savoir-faire ?

Tout processus de conception de système innovant implique généralement trois étapes en processus itératif (Meynard 2012, Loyce et Wery 2006) : 1) diagnostic, débouchant sur l’établissement des performances à améliorer prioritairement, et sur des pistes de changement 2) conception de propositions techniques 3) processus d’évaluation/ adaptation de ces options techniques. La question de recherche de ce doctorat est de savoir en quoi le processus participatif conduit à revisiter les trois étapes du processus de conception. Comment adapter et articuler les méthodes et les outils pour les rendre plus efficaces dans le processus d’interaction avec les producteurs ?

Parmi les outils de co-conception mobilisés et étudiés, les principaux sont la traque aux innovation, les ateliers de co-conception, des essais paysans sous forme de matrices, ainsi que des réseaux de parcelles paysannes.

Dans le cas d’étude choisi, les systèmes innovants testés s’appuient en particulier sur l’usage de légumineuses de différentes nature (graines ou biomasse) et incorporées de différentes façons (association, relais, rotation) dans les systèmes.