Gestion écologique de la fertilité des sols pour une Agriculture intelligente face au climat.

Date de mise à jour : 19 octobre 2018

Thèse de doctorat - Spécialité Agronomie préparée par Amadou Traoré à Sorbonne Université-Paris (UPMC) (France).

Période : 2017-2020

Résumé:

La sécurité alimentaire est un enjeu important pour l’Afrique de l’Ouest qui doit produire plus pour nourrir une population en forte croissance. La disponibilité en terres cultivables étant limitée, l’intensification est la transition agraire à favoriser. Mais lorsqu’elle est réalisée par une artificialisation excessive du milieu, elle présente des risques environnementaux. Elle tend aussi à augmenter les risques climatiques. L’intensification écologique des agrosystèmes pourrait être une option permettant de valoriser les processus biologiques pour intensifier ces systèmes, en assurant leur adaptation aux risques climatiques et une atténuation des émissions. De nombreux travaux ont été effectués dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Mali, Burkina, Cote d’Ivoire) avec les agriculteurs sur la conception de systèmes innovants répondant aux principes de l’intensification écologique. Ces recherches visent, aux échelles parcelles, exploitations et territoires, à améliorer la production et la durabilité via une diversité d’options associant expérimentation en milieu paysan et modélisation selon une démarche de recherche-action en partenariat. Ces recherches montrent des interactions entre intensification et risques climatiques aux 3 échelles. Elles indiquent qu’une analyse combinée de la gestion des ressources (biomasses et nutriments) aux mêmes échelles permet d’explorer les potentialités d’usage des ressources disponibles mais aussi les compromis existants. Les travaux de cette thèse visent à concevoir des systèmes de culture plus productifs et adaptés à la variabilité et aux changements climatiques en combinant différentes options techniques comme les choix variétaux, l’aménagement des terres et l’économie en eau, et la gestion de la fertilité du milieu. Les activités seront conduites au Mali dans une zone sèche aux systèmes céréaliers associés au petit élevage avec rotation coton/céréales sèches (Koutiala ou vieux bassin cotonnier avec forte pression sur les ressources naturelles, 800 mm de pluie par an). La méthodologie s’appuiera sur les résultats du diagnostic participatif  qui consistera à identifier, avec les producteurs, des options techniques à fort potentiel d’adaptation comme stratégies d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques. Ces solutions d'adaptation endogènes ajoutées aux stratégies d’adaptation proposées par la recherche sur la base de leur expertise constitueront un ensemble ''d'options techniques négociées" réalisables dans le contexte des agriculteurs. . Les résultats obtenus  des expérimentations seront utilisés pour la calibration des modèles et pour évaluer la performance des options techniques identifiées comme solutions d’adaptation à la variabilité et au changement climatiques.

Date de mise à jour : 19 octobre 2018